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We are a simple french family with one dad, one mum and two children. And now a cat.
We are sharing here with you our expat adventure in Al Jubail, Saudi Arabia.

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mercredi 12 décembre 2012

Check-point

Voilà 6 mois que nous avons posé le pied en Arabie, et 3 mois et demi que nous nous y sommes installés. A l'aube de notre premier retour en France, qu'en est-il ?



Côté école

Les deux premiers mois ont été difficiles pour mon aîné. Non seulement parce que tout rentrée est un chamboulement, mais aussi parce que celle-ci a été une révolution.

Nous avons du travailler dur tous les deux. Nous avons traduit les devoirs, appris des tas de fiches de vocabulaire, fait des exercices d'entraînement. Il y a eu des pleurs, des moments de découragement.

Les vacances de la Toussaint nous ont fait un bien é-nor-me. A partir de ce moment, subtilement, peu à peu, la situation s'est  améliorée. Mon fils a commencé à comprendre les consignes de classe, puis, à répondre aux exercices en anglais en faisant des phrases simples. Dans le même temps, il a commencé à faire seul ses devoirs avant de me les soumettre. De 3 heures nous sommes passés à 1 heure de devoirs (Ouf...). Nous avons acheté un dictionnaire de définitions en anglais pour les exercices d'orthographe.
Nous trouvons même du temps pour aller jouer dehors...

Il reste encore un long chemin à accomplir. Mais hier, c'est mon fils qui a corrigé mon anglais... Il lit des livres de niveau CP avec un meilleur accent que le mien... (lueur de fierté dans son regard !)

Ma fille, plus petite et toujours enthousiaste, s'est adaptée tout de suite. Elle apprend à lire et écrire l'alphabet et les chiffres, en anglais et en français. Elle s'invite même chez les voisines, ce qui est très bien, dans la mesure où elle me le dit avant... J'adooore quand elle hurle des comptines en anglais en prenant sa douche.

Les copains manquent. Les enfants ont parfois des moments de nostalgie.
Mon fils regrette les jeux de billes et les plans espions de la récré. Son grand copain lui manque.
Ma fille parle souvent de ses copines de France.
La famille nous manque aussi.

Skype est un précieux allié. Nous nous appelons presque plus qu'en France, malgré le décalage horaire.




Côté maison

Les tâches domestiques

Les premières semaines, quand je faisais les courses (corvée ici comme en France), rien de m'attirait. Il faisait une chaleur de plomb, l'appétit s'était mis en berne, je ne connaissais pas les produits et ne retrouvais pas mes basiques. La chaîne du froid n'est pas aussi stricte qu'en France, et, en plus, il faut transférer les aliments dans des voitures qui chauffent comme des fours. Tout paraissait incomestible. Mais il a fallu se faire violence car il faut nourrir la famille et préparer les lunchs pour les enfants.

Après trois mois, c'est bon (dans les deux sens du terme). J'ai pris mes repères. J'ai des recettes sympas, bonnes et équilibrées,  variantes de celles que j'ai en France. J'arrive à m'organiser pour faire les courses sans attendre le week-end.
Nous allons de temps en temps à Carrefour, pour y retrouver nos gourmandises habituelles (on ne se refait pas !).

Pour les autres tâches domestiques, rien ne change vis à vis de la France... Amir  ("Iron Man", notre bangladeshi préféré) vient pour repasser, ce qui compense bien le temps que je passe à cuisiner...

Le reste du temps

Du coup, en s'organisant pour se débarrasser des tâches ménagères vite et bien, je m'embarque avec des voisines pour aller faire du lèche-vitrine ou essayer tel ou tel restaurant. C'est surtout une manière de faire du tourisme. Parfois, ce sont des plans foireux, mais on rigole bien. Je préfère ne pas partir seule, pour éviter de me perdre. Toute complication prend des proportions affolentes.

Nous nous invitons les unes chez les autres, ce qui permet de découvrir les plats et les modes de vie  iraniens, thaïlandais, sud-africains...
J'ai accepté d'animer un atelier de craft. Nous réalisons des objets de décoration. C'est du travail à préparer.

Puis les enfants reviennent de l'école et nous faisons les devoirs. Je leur prépare parfois des exercices supplémentaires, pour le fun ou le challenge. C'est une pratique courante dans l'enseignement américain,  les enfants aiment bien ça. A dose homéopathique.
Le mercredi, en principe, il n'y a pas de devoirs à faire. Du coup, nous travaillons le français. Après une semaine de devoirs en anglais, c'est de l'amusement !

Quid d'un travail ?

J'avoue que je n'ai pas trouvé le temps d'en chercher un...



Côté vie de famille.

Cela fait du bien d'être ensemble. Je trouve que Papa a meilleur moral que quand nous étions séparés, la famille permet de compenser les tracas de la vie professionnelle, même si elle ne les résout pas.

Après avoir bourlingué à Oman et à Abu Dhabi, nous avons ralenti le rythme. Comme beaucoup d'expats (par opposition aux autochtones...) il rentre souvent tard. Alors, le week-end, c'est paresse ("journée de la glande") pour tout le monde, sauf si nous avons un repas dans le village ou chez des amis. On ne regarde pas l'heure, on vit au gré de la journée.

Au fait, j'ai du voir passer seulement deux rhumes depuis qu'on est là... Ma réserve de doliprane est quasi intacte.

Le soir, en ce moment, nous regardons peu la télévision en direct, les programmes français sont trop tards. Du coup, nous visionnons des films ou des séries. Sans la pub !



C'est le paradis ?

Ne nous voilons pas la face (euh... Façon de parler).

La vie ici est compliquée : barrière de la langue, barrière culturelle, manque de services, difficulté de déplacement, manque de loisirs, heures de prières et de fermeture des boutiques...
Comme je disais, le moindre pépin prend des proportions considérables. Il vaut mieux anticiper.

Je suis tombée (bêtement) sur le carrelage, mon mari était absent, pas de téléphone à portée de main, pas de docteur dans le village. Heureusement, les enfants étaient là, ils ont appelé Papa. Et il n'y avait rien de grave.

Il vaut mieux éviter d''emmener des animaux à moins de savoir les soigner soi-même. Les vétérinaires sont extrêmement rares. Nous avons accueilli une petite chatte propre du block, sans maître défini, dûment stérilisée (par qui ?). Elle a fait une mauvaise rencontre dernièrement, et s'est retrouvée avec une vilaine blessure. En appelant un des opérateurs du village pour lui demander quoi faire, il m'a répondu en rigolant  : "Vous savez, Ma'am, pas de docteur comme autres pays ici". Euh, ils laissent les animaux comme ça. J'ai du me résoudre laisser la petite bête dehors.  Ma voisine, qui accueille aussi la minette,  m'a dit qu'elle ramenait des antibiotiques d'Afrique du Sud, en cas de besoin. Je crois qu'elle l'a soignée. Heureusement, la plaie s'est bien refermée.

Mais il y a de bons côtés.

Premièrement, on dépense moins qu'en France, pour plusieurs raisons.

D'abord, on est moins tentés : moins de pub, peu de produits qui nous conviennent. Ensuite, pour aller faire les boutiques, c'est l'expédition. Arrivé là-bas, les cabines d'essayage sont en dehors des magasins. Il faut acheter, payer, puis essayer et échanger si besoin. Les articles de qualité sont 20 à 30% plus chers qu'en France. Dissuasif.
Ensuite, on peut trouver le nécessaire à prix abordable. La nourriture (en faisant attention à la qualité), est au moins deux fois moins chère qu'en France. On peut aller dans les superstores américains rutilants et au top niveau de la qualité, quasi des épiceries fines. C'est très agréable mais très cher. On peut trouver un juste compromis et s'y retrouver financièrement.
Et puis, côté habillement, on a besoin de moins de choses. Sauf pour les enfants qui grandissent.
D'ailleurs, beaucoup d'Indiens quittent les Emirats pour venir travailler ici. Ils disent qu'ici, ils peuvent vivre low-coast et bien gagner leur vie.

Deuxièmement, on a une vie sociale très dense.

L'autre jour quelqu'un disait "c'est parce qu'on est tous dans la même galère". En fait, c'est une façon de parler. Faute de ciné ou de balade en bateau, on va voir l'animation qui se tient dans tel ou tel compound, on déjeûne chez les parents du copain d'école.
De plus, c'est facile de se rencontrer, on sort facilement quand il fait beau tout le temps...

Et puis, il me semble que tous les expats ont aussi cette curiosité de l'autre.


Au final...

Je trouve qu'on s'est plutôt bien adaptés.

Nous sommes dans un pays qui n'est pas fait pour les militantes du MLF, ni pour les écolos, ou les amateurs d'art. Je ne pense pas passer ma retraite ici.

Toutefois, c'est comme avec les bus qui nous emmènent. On peut rouler avec les rideaux tirés tout le temps, ou les soulever un peu, glisser un oeil, et découvrir quelque chose d'inattendu. Ce serait bête de s'en priver.





jeudi 6 décembre 2012

Petit saut à Abu Dhabi

Deux jours sans école, pour cause de conférences, accolés à un WE, ça fait quatre jours à occuper...
Une... Deux... Trois : les enfants rentrent de l'école, on prend les valises et... ziou ! Direction l'aéroport de Dammam pour un saut de puce à Abu Dhabi.
On se reposera un autre week-end.

En fait, c'est ma faute. J'avais une idée en tête et, dûment harcelé mon monde à ce propos : je ne voulais pas repartir du Moyen Orient sans avoir vu la mosquée Sheikh Zayed.
Nous avions regardé (lors d'un après-midi pluvieux en France) un épisode des Constructeurs de l'Extrême, dédié à ce monument. A l'époque, nous nous étions dits : "Aaaah, qu'est ce que ça doit être beauuuuu !" Sous entendu, "mais c'est trop loinnnn"
Or, la vie nous réservant parfois des surprises, nous voilà résidant aujourd'hui à une enjambée du site !

Nous avions un peu de temps libre, et comme personne ne sait de quoi l'avenir est fait, nous avons décidé de concrétiser mon souhait dès à présent. Nous avons réservé un vol+hôtel sur Internet. Hôtel sympa sur la vignette, plutôt abordable...

...Et nous nous sommes retrouvés... au Yas Marina, hôtel de luxe, au pied des pistes du circuit de Formule 1. Les lieux reprenaient leur tranquillité en cours de semaine, après le déroulement du championnat.
Après un moment d'inquiétude en tant que parents de jeunes enfants (enfant ne rime pas aisément avec luxe, calme et volupté), le personnel s'est montré tellement gentil que nous avons pleinement profité des lieux avec délice. Non sans avoir clairement expliqué à nos énergumènes ce que nous attendions d'eux.



 Le lendemain, nous avons visité cette fameuse mosquée.


Cela vaut le détour. Nous avions vu la splendeur classique de la mosquée du Sutan Qaboos, nous avons vu la splendeur moderne de la mosquée Sheikh Zayed. A elles deux, elles rassemblent les merveilles de l'Orient du passé et de l'avenir. Au passage, j'ai été drôlement contente que l'Iphone se dote d'un outil panorama.







Nous sommes allés finir la journée à l'Heritage village. Le panorama est saisissant. Depuis cette reconstitution d'un ancien village, on est les pieds dans l'eau, avec une forêt d'immeubles devant nous.



Puis, après une (très) bonne nuit de sommeil, nous sommes allés au Ferrari World. Que vous soyez amateurs de voiture ou non, tout le monde y trouve son compte. Les spectacles sont magnifiques.
Et oui, j'ai fait le grand huit. De 0 à 240 km en 4,8 secondes... Après mon fils, qui venait juste d'atteindre la limite de taille autorisée. Et aussi, après cette petite mamie indienne, en sari, avec ses longs cheveux blancs...





Enfin, un petit tour vers le marché iranien, et un petit jus sur la croisette locale. Belle plage de sable blanc...
Et retour à Jubail.



Résumé du voyage :

Des immeubles aux lignes plus extravagantes les unes que les autres, aux hauteurs vertigineuses,
C'est propre, propre, propre !
Les taxis (hommes et femmes) se prennent tous pour Alonso dès que le feu passe au vert,
On peut se baigner en abaya ou en maillot. Ou encore, en maillot ou en abaya,
Le Rioja blanc, c'est trop bonnn !
La délicatesse de l'art islamique est infinie,
Les autochtones sont plus réservés qu'à Oman,
On se fait très facilement au luxe...