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Hi there !
We are a simple french family with one dad, one mum and two children. And now a cat.
We are sharing here with you our expat adventure in Al Jubail, Saudi Arabia.

...If you don't read French, use the Translation tool !

mercredi 12 décembre 2012

Check-point

Voilà 6 mois que nous avons posé le pied en Arabie, et 3 mois et demi que nous nous y sommes installés. A l'aube de notre premier retour en France, qu'en est-il ?



Côté école

Les deux premiers mois ont été difficiles pour mon aîné. Non seulement parce que tout rentrée est un chamboulement, mais aussi parce que celle-ci a été une révolution.

Nous avons du travailler dur tous les deux. Nous avons traduit les devoirs, appris des tas de fiches de vocabulaire, fait des exercices d'entraînement. Il y a eu des pleurs, des moments de découragement.

Les vacances de la Toussaint nous ont fait un bien é-nor-me. A partir de ce moment, subtilement, peu à peu, la situation s'est  améliorée. Mon fils a commencé à comprendre les consignes de classe, puis, à répondre aux exercices en anglais en faisant des phrases simples. Dans le même temps, il a commencé à faire seul ses devoirs avant de me les soumettre. De 3 heures nous sommes passés à 1 heure de devoirs (Ouf...). Nous avons acheté un dictionnaire de définitions en anglais pour les exercices d'orthographe.
Nous trouvons même du temps pour aller jouer dehors...

Il reste encore un long chemin à accomplir. Mais hier, c'est mon fils qui a corrigé mon anglais... Il lit des livres de niveau CP avec un meilleur accent que le mien... (lueur de fierté dans son regard !)

Ma fille, plus petite et toujours enthousiaste, s'est adaptée tout de suite. Elle apprend à lire et écrire l'alphabet et les chiffres, en anglais et en français. Elle s'invite même chez les voisines, ce qui est très bien, dans la mesure où elle me le dit avant... J'adooore quand elle hurle des comptines en anglais en prenant sa douche.

Les copains manquent. Les enfants ont parfois des moments de nostalgie.
Mon fils regrette les jeux de billes et les plans espions de la récré. Son grand copain lui manque.
Ma fille parle souvent de ses copines de France.
La famille nous manque aussi.

Skype est un précieux allié. Nous nous appelons presque plus qu'en France, malgré le décalage horaire.




Côté maison

Les tâches domestiques

Les premières semaines, quand je faisais les courses (corvée ici comme en France), rien de m'attirait. Il faisait une chaleur de plomb, l'appétit s'était mis en berne, je ne connaissais pas les produits et ne retrouvais pas mes basiques. La chaîne du froid n'est pas aussi stricte qu'en France, et, en plus, il faut transférer les aliments dans des voitures qui chauffent comme des fours. Tout paraissait incomestible. Mais il a fallu se faire violence car il faut nourrir la famille et préparer les lunchs pour les enfants.

Après trois mois, c'est bon (dans les deux sens du terme). J'ai pris mes repères. J'ai des recettes sympas, bonnes et équilibrées,  variantes de celles que j'ai en France. J'arrive à m'organiser pour faire les courses sans attendre le week-end.
Nous allons de temps en temps à Carrefour, pour y retrouver nos gourmandises habituelles (on ne se refait pas !).

Pour les autres tâches domestiques, rien ne change vis à vis de la France... Amir  ("Iron Man", notre bangladeshi préféré) vient pour repasser, ce qui compense bien le temps que je passe à cuisiner...

Le reste du temps

Du coup, en s'organisant pour se débarrasser des tâches ménagères vite et bien, je m'embarque avec des voisines pour aller faire du lèche-vitrine ou essayer tel ou tel restaurant. C'est surtout une manière de faire du tourisme. Parfois, ce sont des plans foireux, mais on rigole bien. Je préfère ne pas partir seule, pour éviter de me perdre. Toute complication prend des proportions affolentes.

Nous nous invitons les unes chez les autres, ce qui permet de découvrir les plats et les modes de vie  iraniens, thaïlandais, sud-africains...
J'ai accepté d'animer un atelier de craft. Nous réalisons des objets de décoration. C'est du travail à préparer.

Puis les enfants reviennent de l'école et nous faisons les devoirs. Je leur prépare parfois des exercices supplémentaires, pour le fun ou le challenge. C'est une pratique courante dans l'enseignement américain,  les enfants aiment bien ça. A dose homéopathique.
Le mercredi, en principe, il n'y a pas de devoirs à faire. Du coup, nous travaillons le français. Après une semaine de devoirs en anglais, c'est de l'amusement !

Quid d'un travail ?

J'avoue que je n'ai pas trouvé le temps d'en chercher un...



Côté vie de famille.

Cela fait du bien d'être ensemble. Je trouve que Papa a meilleur moral que quand nous étions séparés, la famille permet de compenser les tracas de la vie professionnelle, même si elle ne les résout pas.

Après avoir bourlingué à Oman et à Abu Dhabi, nous avons ralenti le rythme. Comme beaucoup d'expats (par opposition aux autochtones...) il rentre souvent tard. Alors, le week-end, c'est paresse ("journée de la glande") pour tout le monde, sauf si nous avons un repas dans le village ou chez des amis. On ne regarde pas l'heure, on vit au gré de la journée.

Au fait, j'ai du voir passer seulement deux rhumes depuis qu'on est là... Ma réserve de doliprane est quasi intacte.

Le soir, en ce moment, nous regardons peu la télévision en direct, les programmes français sont trop tards. Du coup, nous visionnons des films ou des séries. Sans la pub !



C'est le paradis ?

Ne nous voilons pas la face (euh... Façon de parler).

La vie ici est compliquée : barrière de la langue, barrière culturelle, manque de services, difficulté de déplacement, manque de loisirs, heures de prières et de fermeture des boutiques...
Comme je disais, le moindre pépin prend des proportions considérables. Il vaut mieux anticiper.

Je suis tombée (bêtement) sur le carrelage, mon mari était absent, pas de téléphone à portée de main, pas de docteur dans le village. Heureusement, les enfants étaient là, ils ont appelé Papa. Et il n'y avait rien de grave.

Il vaut mieux éviter d''emmener des animaux à moins de savoir les soigner soi-même. Les vétérinaires sont extrêmement rares. Nous avons accueilli une petite chatte propre du block, sans maître défini, dûment stérilisée (par qui ?). Elle a fait une mauvaise rencontre dernièrement, et s'est retrouvée avec une vilaine blessure. En appelant un des opérateurs du village pour lui demander quoi faire, il m'a répondu en rigolant  : "Vous savez, Ma'am, pas de docteur comme autres pays ici". Euh, ils laissent les animaux comme ça. J'ai du me résoudre laisser la petite bête dehors.  Ma voisine, qui accueille aussi la minette,  m'a dit qu'elle ramenait des antibiotiques d'Afrique du Sud, en cas de besoin. Je crois qu'elle l'a soignée. Heureusement, la plaie s'est bien refermée.

Mais il y a de bons côtés.

Premièrement, on dépense moins qu'en France, pour plusieurs raisons.

D'abord, on est moins tentés : moins de pub, peu de produits qui nous conviennent. Ensuite, pour aller faire les boutiques, c'est l'expédition. Arrivé là-bas, les cabines d'essayage sont en dehors des magasins. Il faut acheter, payer, puis essayer et échanger si besoin. Les articles de qualité sont 20 à 30% plus chers qu'en France. Dissuasif.
Ensuite, on peut trouver le nécessaire à prix abordable. La nourriture (en faisant attention à la qualité), est au moins deux fois moins chère qu'en France. On peut aller dans les superstores américains rutilants et au top niveau de la qualité, quasi des épiceries fines. C'est très agréable mais très cher. On peut trouver un juste compromis et s'y retrouver financièrement.
Et puis, côté habillement, on a besoin de moins de choses. Sauf pour les enfants qui grandissent.
D'ailleurs, beaucoup d'Indiens quittent les Emirats pour venir travailler ici. Ils disent qu'ici, ils peuvent vivre low-coast et bien gagner leur vie.

Deuxièmement, on a une vie sociale très dense.

L'autre jour quelqu'un disait "c'est parce qu'on est tous dans la même galère". En fait, c'est une façon de parler. Faute de ciné ou de balade en bateau, on va voir l'animation qui se tient dans tel ou tel compound, on déjeûne chez les parents du copain d'école.
De plus, c'est facile de se rencontrer, on sort facilement quand il fait beau tout le temps...

Et puis, il me semble que tous les expats ont aussi cette curiosité de l'autre.


Au final...

Je trouve qu'on s'est plutôt bien adaptés.

Nous sommes dans un pays qui n'est pas fait pour les militantes du MLF, ni pour les écolos, ou les amateurs d'art. Je ne pense pas passer ma retraite ici.

Toutefois, c'est comme avec les bus qui nous emmènent. On peut rouler avec les rideaux tirés tout le temps, ou les soulever un peu, glisser un oeil, et découvrir quelque chose d'inattendu. Ce serait bête de s'en priver.





jeudi 6 décembre 2012

Petit saut à Abu Dhabi

Deux jours sans école, pour cause de conférences, accolés à un WE, ça fait quatre jours à occuper...
Une... Deux... Trois : les enfants rentrent de l'école, on prend les valises et... ziou ! Direction l'aéroport de Dammam pour un saut de puce à Abu Dhabi.
On se reposera un autre week-end.

En fait, c'est ma faute. J'avais une idée en tête et, dûment harcelé mon monde à ce propos : je ne voulais pas repartir du Moyen Orient sans avoir vu la mosquée Sheikh Zayed.
Nous avions regardé (lors d'un après-midi pluvieux en France) un épisode des Constructeurs de l'Extrême, dédié à ce monument. A l'époque, nous nous étions dits : "Aaaah, qu'est ce que ça doit être beauuuuu !" Sous entendu, "mais c'est trop loinnnn"
Or, la vie nous réservant parfois des surprises, nous voilà résidant aujourd'hui à une enjambée du site !

Nous avions un peu de temps libre, et comme personne ne sait de quoi l'avenir est fait, nous avons décidé de concrétiser mon souhait dès à présent. Nous avons réservé un vol+hôtel sur Internet. Hôtel sympa sur la vignette, plutôt abordable...

...Et nous nous sommes retrouvés... au Yas Marina, hôtel de luxe, au pied des pistes du circuit de Formule 1. Les lieux reprenaient leur tranquillité en cours de semaine, après le déroulement du championnat.
Après un moment d'inquiétude en tant que parents de jeunes enfants (enfant ne rime pas aisément avec luxe, calme et volupté), le personnel s'est montré tellement gentil que nous avons pleinement profité des lieux avec délice. Non sans avoir clairement expliqué à nos énergumènes ce que nous attendions d'eux.



 Le lendemain, nous avons visité cette fameuse mosquée.


Cela vaut le détour. Nous avions vu la splendeur classique de la mosquée du Sutan Qaboos, nous avons vu la splendeur moderne de la mosquée Sheikh Zayed. A elles deux, elles rassemblent les merveilles de l'Orient du passé et de l'avenir. Au passage, j'ai été drôlement contente que l'Iphone se dote d'un outil panorama.







Nous sommes allés finir la journée à l'Heritage village. Le panorama est saisissant. Depuis cette reconstitution d'un ancien village, on est les pieds dans l'eau, avec une forêt d'immeubles devant nous.



Puis, après une (très) bonne nuit de sommeil, nous sommes allés au Ferrari World. Que vous soyez amateurs de voiture ou non, tout le monde y trouve son compte. Les spectacles sont magnifiques.
Et oui, j'ai fait le grand huit. De 0 à 240 km en 4,8 secondes... Après mon fils, qui venait juste d'atteindre la limite de taille autorisée. Et aussi, après cette petite mamie indienne, en sari, avec ses longs cheveux blancs...





Enfin, un petit tour vers le marché iranien, et un petit jus sur la croisette locale. Belle plage de sable blanc...
Et retour à Jubail.



Résumé du voyage :

Des immeubles aux lignes plus extravagantes les unes que les autres, aux hauteurs vertigineuses,
C'est propre, propre, propre !
Les taxis (hommes et femmes) se prennent tous pour Alonso dès que le feu passe au vert,
On peut se baigner en abaya ou en maillot. Ou encore, en maillot ou en abaya,
Le Rioja blanc, c'est trop bonnn !
La délicatesse de l'art islamique est infinie,
Les autochtones sont plus réservés qu'à Oman,
On se fait très facilement au luxe...


samedi 17 novembre 2012

La Toussaint à Oman

Voici un des bons côtés de la vie au Moyen Orient : l'été traîne en longueur.

Du coup, on était encore en t-shirt quand les premières vacances scolaires sont arrivées, correspondant à la Toussaint en France. Inutile de vous dire que les enfants les ont accueillies avec bonheur, encore plus que d'habitude étant donné les changements. Papa aussi. Et moi, aussi.

Nous n'avions pas assez de temps pour faire l'aller-retour en France. Trop fatiguant. Alors, nous avons choisi d'aller passer quelques jours à Oman, pays natal de Sindbad, pas très loin et très accueillant aux dires de Papa, qui y était allé l'année dernière. Le veinard.
Nous avons réservé par nous même sans difficulté avion, hôtel et quelques excursions à la journée.

J'ai été troublée le premier jour. Je m'attendais à sortir en bikini sur la première plage venue. Raté. Le taxi nous a déposé sur un grande plage : "Si, si, madame ! Vous pouvez maillot de bain (anglais aussi bon que le mien) !, comme en Europe" ... Bah, ça se voit qu'il n'est pas allé en Europe, celui-là !
 99% d'hommes, que des indiens. Quelques femmes. En sari ou en abaya. A faire le barbecue sur la plage...
Comment lui expliquer que, où nous vivons, il y a des femmes en monokini...
Les enfants sont allés se tremper. J'ai regardé le paysage. Les indiens m'ont regardée : pensez donc, une blanche, blonde, sur la plage, c'est comme une femme en abaya et niqab sur une plage de la côte d'Azur.

Mais j'avais oublié que, quand on voyage, il ne faut pas réclamer mais recevoir.

Après ce premier jour, nous avons visité des lieux spectaculaires et rencontré des gens d'une gentillesse incroyable et touchante... Et on a trouvé un petit endroit sympa pour se baigner... En maillot.


 Le Souq de Muttrah, beaucoup, beaucoup de curiosités, et le remblai de Mascate

 Sources chaudes d'Al Thowarah : si si, ça rafraîchit !

 Fort de Nakhal : rien de plus doux que de s'asseoir dans les salons naturellement climatisés

 Wadi Bani Awf et Snake canyon : spectaculaire !

 Sortie en mer pour voir les dauphins et nager avec les tortues

 L'opéra de Muscat

 Rencontre avec les bédouins de Wahiba sands, bien guidés par Zi !

 Wadi Bani Khalid : piscine naturelle privée et grandiose, un vrai bonheur !

 La mosquée du Sultan Qaboos : c'est tellement beau qu'on ne sait plus où donner de la tête

Autour de la mosquée, des niches représentant tous les styles décoratifs arabo-musulmans...

Nous n'avons pas fait certaines excursions, ni dormi dans le désert. Et puis, on doit aller manger chez un de nos guides. Et puis je retournerais bien dîner dans ce petit resta, celui avec les salons traditionnels...  Et puis on irait bien voir une représentation à l'Opera...

RAaaaah ! Il faut vraiment qu'on y retourne. Inch'Allah.

vendredi 2 novembre 2012

Excursion shopping

Les malls, c'est bien, c'est climatisé, beau, propre.
C'est aussi cher, mal achalandé, standardisé à l'occidentale et sans cabine d'essayage.

J'ai demandé à une voisine, Kareema,  de m'emmener voir ses bonnes adresses.

Kareema, c'est un arc-en-ciel. Née du côté de Trinidad, ayant vécu au Canada, aux Etats-Unis, elle a l'habitude de se faufiler partout. Sa bonne humeur et son dynamisme n'ont d'égal que sa gentillesse.

Donc, nous avons embarqué au passage une autre voisine, et sommes parties toutes les trois, en taxi.

D'abord, nous avons visité une "bakery", l'équivalent de boulangerie-pâtisserie :






A gauche, ce sont des présentoirs à gâteaux, d'origine (syrienne ?). Très déco et appréciés en ce moment (ce sont les fêtes de l'Eid Al Adha, où la famille se rassemble). A cette occasion la pâtisserie réalise des pièces montées comme le petit saoudien à droite.
Au centre, ce sont les pains plats qui sortent tout chauds (et gonflés) du four.

En haut et en bas, ce sont des réductions, souvent feuilletées, salées ou sucrées (très sucrées).

Puis, avoir dûment goûté ces douceurs, nous sommes allées à une "Nusery", ou jardinerie.



Des bougainvilliers, plantes aromatiques, chrysanthèmes, oeillets d'inde, osteospermum...

Enfin, nous sommes allées dans le gold souq. A Jubail Town (quartiers pakistanais et indiens) il s'agit plus d'un quartier, qu'un souq traditionnel avec son dédale de rues. Dans ce gold souq, on trouve des bijouteries or (24, 28 carats) ou argent. On paie le prix du métal au poids, avec un surcoût en cas de façon et/ou d'insertion de pierres.
Il faut être un acheteur avisé, pour négocier au juste prix, et identifier les fausses pierres et les imitations de métaux précieux.
On peut amener une photo ou un dessin de bijoux. Les artisans peuvent le refaire à l'identique ("same-same").


Notre taxi a été bloqué un quart d'heure par un type qui, très détendu, s'était simplement garé derrière nous pour aller faire ses courses. Tout de même, nous avons eu le temps de bien nous promener avant l'heure de la prière.

A refaire !

lundi 8 octobre 2012

La petite fourmi


Dans les pays chauds, il faut faire avec les fourmis.

Nous en avions déjà fait l'expérience en Martinique, avec une invasion de ces charmantes bestioles, en rang serré, dans notre frigo refermé à la hâte.

ARRRR, Elles nous ont retrouvés ici !!!

Les premiers jours, on ne voit qu'elles, on dirait qu'elles sont partout. Dans la cuisine, dans le salon. Même dans le flacon de granules homéopathiques de camomille... On mène alors une chasse acharnée à la fourmilière. On traque les trous, les pistes. On pose des boîtes anti-fourmis.
Rien n'y fait. Elles arrivent à passer partout, au moindre interstice que nous ne voyons même pas.
Elles passent même à travers l'ordinateur.

Finalement, on se rend compte qu'elles connaissent la maison mieux que nous. Et puis, il est impossible d'astreindre les enfants à ne pas faire de miette. Alors, au moins, on planque tout le sucre (même les boîtes de ration de bonbon des enfants) dans le frigo, soigneusement refermé.

Maintenant, je m'y suis habituée, il n'y en a pas autant que cela. Elles se font discrètes, peut être grâce à la présence de notre gekko. Surtout grâce à l'enfermement des produits sucrés.

Il y a les fourmis noires (les plus grosses) qui viennent ramasser la moindre miette du petit déjeûner dans la salle à manger et dans la cuisine.
Il y a aussi les toutes petites fourmis. Ce sont les plus redoutables car elles passent par le moindre interstice ouvert d'un bocal ou d'un sac a priori hermétique.

Finalement, nous cohabitons. Parfois, j'inonde, à l'extérieur, le pied de la maison avec le jet d'eau. Ainsi, la maison est moins fréquentée durant le temps nécessaire pour réparer les fourmilières... Non mais, c'est qui le patron ici ?







 




Virtual school

Aujourd'hui et demain, nous expérimentons l'école virtuelle.

En effet, il y a quelques années, les écoles ont été fermées durant trois semaines en raison d'une épidémie de SRAS. Pour remédier à une telle situation, l'ISG a mis en place une école virtuelle. Dès lors, tous les ans, a lieu un entraînement au maniement du dispositif durant deux jours.

Grâce à l'école virtuelle, les étudiants travaillent à domicile, avec des cours et exercices en ligne. Les élèves et les professeurs sont en réseau.
L'étudiant accède à la plateforme de sa classe qui centralise différents liens vers d'autres plateformes de ressources mais aussi avec une messagerie instantanée et une messagerie ordinaire.

Chaque jour, l'étudiant doit se connecter. Il relève ses messages, et va voir, dans la rubrique de chaque enseignant, les tâches à accomplir. Il se connecte ensuite, selon les besoins, à la plateforme qui dispense les leçons et les exercices à faire.
Les professeurs peuvent relever les devoirs remplis en ligne et contrôler qui s'est connecté, à quelle heure et combien de temps.

Tout est animé, coloré,  interactif. C'est superbe.
Nous avons pu lire un livre, répondre au quizz qui lui correspond, et remplir un questionnaire de compréhension.
Ensuite, nous avons eu une leçon de maths animée ("trop cool !", vient de me dire mon fils...) avec une détective, des histoires de robots...

Le tout, en chaussons. Pas de bus à prendre, récréation à la maison. Maman à la portée de la main...

Pour les parents, cela demande d'être disponibles. D'autant plus que, en ce qui nous concerne, je dois encore traduire pas mal de choses à mon fils. Cela dit, on se rend mieux compte de l'esprit et du contenu de l'enseignement. Parfois même, on ré-apprend quelque chose...

Certaines mamans appréhendent ces deux jours. Certaines maisons ont un débit d'Internet insuffisant. D'autres n'ont pas assez d'ordinateur pour leurs enfants, il faut organiser le temps de travail des uns tout en occupant les autres. Et il faut s'organiser pour faire les courses un autre jour (ce qui n'est pas simple ici).

Mais cela ne dure que deux jours. Changer les habitudes a du bon et incite les enfants à gagner en autonomie. C'est d'ailleurs une caractéristique du système américain.







mercredi 3 octobre 2012

Salade de concombres au maïs

Encore une fois, je me mets à la cuisine sans vérifier ce que renferme mon frigo !
Mais je pense, qu'en fait, le frigo renferme toujours ce qu'il nous faut. Sauf quand il est entièrement vide.

Voici une salade bien fraîche :

Détailler un comcombre en dés.
Verser une boîte de maïs dessus.
Verser un yaourt battu.
Ajouter le jus d'un demi-citron.
Mélanger.
Réserver au frigo avant le repas.

Gratin de lentilles aux champignons

Je souhaitais réaliser un bon gratin familial aux pâtes, quand... Flûte, plus de pâtes...
J'ai utilisé des lentilles corail à la place. Finalement, c'est aussi simple et tout le monde en a redemandé.

Voici ma préparation :

Faire bouillir de l'eau avec un bouillon cube. Y jeter les lentilles. Si vous avez des plaques électriques,à la reprise de l'ébulliton, couper le feu et laisser les lentilles finir de cuire. Cela permet de les cuire sans les réduire en purée.
Les égoutter et les laisser refroidir.

Faire sauter une boîte de champignons en morceaux avec des oignons. Sortir du feu et laisser refroidir.

Préparer une béchamel avec du lait et de la farine.

Mélanger les lentilles avec la préparation de champignons et de la mozzarella râpée.
Verser la béchamel dessus et mélanger.
Verser le tout dans un plat allant au four.

Enfourner le tout à four chaud, juste pour que cela dore.


(photo à venir)

samedi 29 septembre 2012

Fruit de saison

C'est la saison !
Mon mari est revenu du travail avec une caisse de dattes fraîches offertes par un de ses collègues.
Disons les choses comme elles sont : "c'est une pure tuerie !".
Ces fruits suintent le sucre comme les mirabelles du jardin en 1997.
C'est simple, ils sont confits dans leur propre sucre.
Avec ça, ils ont un goût de miel-caramel-amande-marron glacé !...
C'est si puissant qu'une seule datte vous suffit pour finir le repas... Jusqu'au suivant...

Pas étonnant que ce fruit soit associé au sentiment d'amour.

Dattes variété Bahri : la partie claire est la moins mûre.
On se bat pour  déguster les plus marrons...
(il était temps de faire une photo)





Traffic jam

Les femmes n'ont pas (encore) le droit de conduire en Arabie saoudite.

Or, il faut conduire les enfants à l'école, faire les courses, aller consulter le médecin. On peut aussi vouloir aller voir une amie dans un autre compound, ou tout simplement se promener.

Il y a plusieurs solutions : 
- se déplacer le week-end avec son mari et ses enfants
- utiliser le service de bus collectif
- utiliser un taxi

On jongle avec les trois dispositifs.

Pour le shopping, il faut tenir compte des horaires d'ouverture des magasins (de 9h00 à 12h00 et de 16h00 à  21h00). Il faut tenir compte aussi des horaires de prières et du retour des enfants de l'école.
Au début, on s'empêtre un peu dans ces horaires et on a l'impression de courir tout le temps. Puis les réflexes d'ancienne étudiante sans voiture reviennent. Qui l'eut cru ?

Les magasins les mieux achalandés étant un peu éloignés, cela tourne un peu à l'expédition. C'est vrai. Cela dit, le minimum utile est à portée de main.

A vrai dire, conduire ici est risqué. 

Les routes sont extrêmement larges, même en ville (de la taille d'une voie rapide en France). Mais les gens roulent très vite (120, ou plutôt 130 à 140 km/h sur les voies urbaines de contournement). De plus, quand vous avez une chaussée à deux voies de même direction, il est fréquent de voir trois voitures de rang...
Les accidents sont fréquents et souvent graves. Comme lors de travaux routiers, l'embouteillage devient énorme, et très dense (avec des super-héros qui  voudraient bien vous passer par-dessus ou à travers si c'était possible).
D'autre part, la logique du réseau routier n'est pas toujours évidente. Ratez une sortie et vous pouvez avoir à faire 20 km pour rattraper votre erreur...




 Un type de bus collectif


De gros gabarits de véhicules

 Route de zone industrielle

Route de secteur résidentiel


 Traffic jam (littéralement : trafic en confiture...)

samedi 15 septembre 2012

Rentrée scolaire



Nous sommes revenus de France une petite semaine avant la rentrée. Que c'est dur, de quitter les copains auprès de qui on se consolait, jadis, de la reprise des cours !

Corvée de fournitures 

En allant consulter le site Internet de l’école, afin de vérifier la date de rentrée, je me suis aperçue que la liste des fournitures scolaires était en ligne et devaient être amenées le premier jour de classe.

Allez, hop, direction Jarir Bookstore. Nouveaux cartables, lunchbox, trousse et une impressionnante quantité de crayons en tous genres. Comme en France, c’était le rush. Je précise que le magasin est fermé le midi et ré-ouvre à 16h00. Sans oublier la fermeture lors des séances de prière.
Impossible de trouver des chemises A4 pour la maison. Le format de papier le plus courant est un peu moins long, et l’essentiel des fournitures est coordonné. Sauf les ramettes de papier...

    


Puis, avec beaucoup de discipline, nous nous sommes couchés tôt (21h30), le réveil devant nous sortir du lit à 5h30. A 6h45 pétantes, tout le monde était prêt à partir, sans oublier les lunchbox.


Transport scolaire 

6h45,direction le mini-bus, à son emplacement habituel dans le compound.

Ce mini-bus, c’est déjà un grand changement. C'est là, et non pas à l'école, que les mamans disent au revoir à leurs enfants. On laisse nos petits dans ce bus, et on les récupère l'après-midi, à la descente de ce même bus. J'ai du prendre un peu sur moi pour me faire à cette idée, moi qui, en France, accompagnait les enfants dans leur classe, mettait les chaussons...
Pour cette première journée toutefois, je suis allée avec les petits dans le bus. Bien intimidés et biens perdus parmi d’autres enfants du même âge, qui, eux, semblaient toujours tout à fait à l’aise. Papa nous a suivi en voiture. 
20 mn de trajet et nous voilà sur le parking intérieur de l'école, dans une very big cohue de minibus, de 4X4, et de SUV. Comment s’y retrouver là-dedans… Les enfants plus âgés connaissent le chemin et  se dirigent directement vers les listes d’affectation par classe. Finalement, heureusement que Papa et moi avions pu venir, car l'établissement est grand, et les nouveaux, même étrangers, ne sont pas spécialement pris en charge. Et puis...

Quelle classe ?

Ah tiens, nos enfants ne sont pas sur les listes ?… Ah ? Il manque un tampon sur le document de paiement des frais de scolarité ? Ah oui, pas d’école sans ce tampon, validant le paiement des frais ? Eh bien, voilà, retour des enfants à la maison, trop contents d’avoir une journée de vacances en plus !

Moment d'angoisse

Papa annule ses rendez vous et fait des pieds et des mains pour régler la question. En début d’après-midi, le dossier est complet et les enfants inscrits… Sur liste d’attente !!!! Après avoir démontré notre incompréhension et notre agacement (étant donné que nous avions fait toute la préinscription avant l'été)  la question est réglée en fin d’après-midi.

Le lendemain, donc, nous repartons tous à l’école, bien contents d’avoir échappé de justesse à une catastrophe.


lundi 10 septembre 2012

Bon, par quoi je commence...

Cela fait maintenant presque 2 semaines que nous nous sommes enfin vraiment installés dans notre nouvelle vie saoudienne.
2 semaines très intenses, avec la rentrée scolaire, une infinité de rencontres, des tas de courses à faire... All in english... Enfin presque.
J'ai enfin pu trouver un moment pour classer les papiers arrivés (je n'ai pas dit que j'avais eu le temps de les traiter...). Les valises sont rangées, la maison aussi, la cuisine est faite. Ouf. Je commence à entrevoir un début d'emploi du temps stable. J'ai même trouvé un créneau pour aller nager, et faire un peu de cardio-training. En salle. Climatisée.

Et il fait toujours beau, la température à 7h00 commence à redescendre (26°C, ce matin).
A midi, le vent chaud du désert caresse la peau. C'est très agréable, à petites doses.

Je vais trier mes photos et raconter un peu ce qui s'est passé. Là, je vais chercher les enfants qui reviennent de l'école avec le bus.

jeudi 23 août 2012

Ramadan


Le Ramadan est une période très importante pour les musulmans.
Il s'agit d'un jeûne religieux. C'est une période d'intense ferveur religieuse, mais aussi de partage. N’hésitez pas à aller voir les infos sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ramadan

Cette année, le Ramadan a eu lieu à une période difficile, car elle correspondait à la période la plus chaude de l'année :  du 20 juillet au 19 août. Les températures ont atteint allègrement 47 degrés à l’ombre en fin de matinée.  Même si on s’habitue à la chaleur, là, c’est quand même beaucoup.



A la même période, les enfants et moi étions  en France. Les services publics diffusaient de consignes d’hydratation en raison d’un épisode de canicule (35 à 38 degrés).


Papa, pendant ce temps-là, était reparti au travail.
En cette période, les rythmes de travail sont modifiés, les musulmans n’étant à leur poste qu’une partie de la journée (par exemple de 10h00 à 13h00). Il faut alors concentrer le travail collectif sur une courte période. Par respect, on évite aussi de boire devant les autres (notamment lors des réunions)…
D’autre part, tous les magasins sont fermés dans la journée. Y compris les restaurants. Je crois également que le tea-boy (personne qui fait le service des boissons dans les bureaux) est aux abonnés absents.


Du coup Papa a du se mettre à sauter le repas de midi aussi, en compensant par un solide petit déjeûner et une bonne grosse salade complète le soir . Il a du se résoudre à faire les courses après 20h00  ou, finalement en bien plus commode, commander des plats à emporter, ce que l’on trouve facilement, pas très chers et de bonne qualité.

Du coup, quand  nous nous parlions avec Skype le soir, nous étions plus bronzés que lui, et, parfois,  un peu envieux de son assiette…

lundi 20 août 2012

La tenue saoudienne (messieurs)

Beaucoup d'hommes portent une tenue traditionnelle connue du mode entier. Elle est commune à tous les hommes du pays, sans distinction régionale ou tribale. Elle fait partie des clichés de la représentation européenne des pays arabes, un peu comme le béret et la baguette de pain pour la France.

L'Islam demande aux hommes, comme aux femmes, d'être habillés simplement, modestement, avec dignité et pudeur. C'est le principe du "hijab". La tenue, par sa codification, est aussi un symbole d'égalité entre les personnes.

Elle comprend :

Sur le corps, une chemise ample, longue jusqu'au chevilles : le (la ?) thawb.
Elle est en coton ou laine, selon la saison, le plus souvent blanche.
En dessous, on peut porter un pantalon ample, long et blanc ("siroual"), un pantalon de ville ou un jean.
Aux moments et endroits les plus froids, ou lors de cérémonies, les saoudiens peuvent porter par dessus un manteau très ample et aussi long de la chemise ("bisht").













Sur la tête, un grand foulard  carré : il est soit blanc uni ("ghutrah") soit blanc tissé de fils rouges en damier ("keffieh"). Il faut noter qu'en Arabie saoudite, les motifs sont rouges, tandis qu'en Palestine (par exemple), ils sont noirs.
Le foulard est simplement posé centré sur la tête (une pointe ramenée en arrière, les autres étant pendantes). Il est maintenu grâce à un petit bonnet ("taqiyah") et un lourd bandeau extérieur en corde noire ("agal"). Les pointes du foulard peuvent être élégamment remontées par dessus la tête.



Dans les pieds, des sandales (na'al).




 


Pour les occidentaux, cette tenue n'est pas requise. Toutefois, les hommes se doivent d'être vêtus avec pudeur. Ainsi donc, il est conseillé d'éviter les shorts et les débardeurs quand on sort de chez soi.

J'ai été acheter récemment une coiffe complète pour une de mes voisines.

J'en ai profité pour demander ce qui fait le prix d'une tenue. En effet, de loin, toutes se ressemblent, même couleur, mêmes motifs.

L'agal est parfois en fibres synthétiques, parfois en laine de chèvre. Ce qui m'étonne, c'est que vers les années 50, les agals étaient plus sophistiqués (voir les images du film Lawrence d'Arabie). Je mettrai des précisions à ce sujet qu'en j'en aurai.

La (le?) ghuthra est en coton. Toutefois c'est la qualité du coton et la manière dont il est tissé qui en fait le prix. D'après ce que j'ai vu, les marques haut de gamme  (Dunhill, Valentino) proposent des ghutras très fines, tissées très régulièrement et dont le tissu se tient très bien, un peu comme la toile à beurre. La bordure est accompagnée d'une broderie extrêmement fine (invisible de loin).

Les sandales les plus chères sont en cuir et très richement décorées également à l'intérieur de la semelle. J'ai eu l'occasion d'en offrir : le prix allait de 70 (plastique, design sobre) à 150 euros (100% cuir, serpent, crocodile ou lézard).


Sources (documentaires et photographiques) :

Wikipedia - culture de l'Arabie saoudite
http://nefred.over-blog.com/article-2948008.html
http://islamzpeace.com/tag/ghutra/
http://muslimmaterialculture.wikispaces.com/
http://www.culture-cultures.com/saudi-arabia/dresses-in-saudi-arabia.asp
http://news.bbc.co.uk/cbbcnews/hi/newsid_4180000/newsid_4185600/4185659.stm
http://www.superstock.com/stock-photos-images/3153-705945
http://www.rasheedsworld.com/wp/
http://news.bbc.co.uk/cbbcnews/hi/newsid_4180000/newsid_4185600/4185659.stm
http://imagesofsaudi.blogspot.fr/2011/08/saudi-head-gear.html