Bienvenue

Hi there !
We are a simple french family with one dad, one mum and two children. And now a cat.
We are sharing here with you our expat adventure in Al Jubail, Saudi Arabia.

...If you don't read French, use the Translation tool !

lundi 6 avril 2015

En avant la musique

C'est ici comme ailleurs, de fil en aiguille, par le biais du réseau, j'ai eu une opportunité professionnelle.

La rentrée de Septembre s'est faite difficilement après avoir été retardée par des problèmes de visa.
Je me suis inscrite à la formation pour la certification d'enseignant du français en langue étrangère (FLE) avec le CNED. Plusieurs mois de cours du soir m'attendaient.
Je devais donner quelques cours de français dans un compound, avec une copine.

C'est alors qu'une - chouette ! - voisine est venue me parler d'un remplacement qu'elle effectuait mais qu'elle voulait arrêter car elle ne se sentait pas capable de le mener à bien. Il s'agissait d'enseigner la musique à des collégiens et lycéens. J'ai dit oui tout de suite sans poser - du tout - de question.
J'ai 7 ans de musique à mon actif, je me débrouille en pratique et théorie, et j'ai une connaissance musicale éclectique.

Le professeur titulaire attendait son visa en Europe, comme nous il y a 3 ans.
Et comme nous, c'était compliqué, lent, et plein de contretemps.

C'est ainsi que que je me suis retrouvée en fait à faire face à un contingent tout confondu de 130 collègiens et lycées armés de flûtes traversières, clarinettes, trompettes, trombones et autres instruments à vent. Avec un niveau très... Moyen... Et une discipline très... Détendue.
"Mais Madame, pourquoi vous êtes sévère, la musique, c'est juste fun".
Sans oublier le désormais acquis "C'est normal qu'elle soit si sévère, elle est Française".
Je faisais un reporting quotidien au professeur qui me renvoyait ses directives. Il a été d'une belle efficacité et d'un grand soutien.

Je continuais les cours de Français à l'extérieur, les cours du soir et les cours de Français pour les enfants le soir à la maison. J'ai un peu laissé ce blog...
Violent. Mais exhaltant.

Après maints reports, le professeur titulaire est finalement arrivé en Janvier.
J'ai quitté les lieux contente et soulagée qu'un vrai pédagogue prenne les choses en main.
Le lendemain, je regrettais déjà que ce soit fini, alors je suis allée réclamer d'autres remplacements, et proposer d'être assistante du prof de musique (ce qui était loin d'être impertinent).
J'ai pu réaliser d'autres replacements dans diverses matières puis j'ai eu de la chance : mon offre de poste d'assistante a été acceptée.

Depuis, j'officie en backstage en assistant un chef de département des arts (ah, il n'était pas seulement prof de musique ?). Un musicien professionnel et une personnalité aussi. Bref, je m'éclate.
Inattendue, notre aventure, vraiment inattendue !








Au boulot !

Eh bien, après 3 ans, nous sommes toujours les pieds dans le sable !
Au même endroit.
La vie passe, avec son soleil, ses palmiers.. Et le balai pas loin pour nettoyer la poussière !


J'ai fait le tour du compound.
J'ai fait - plus ou moins - le tour de la ville et de ses attractions.
J'ai fait le tour - plus ou moins - le tour de Khobar.
J'ai passé de gais et bons moments avec des copines. Enfin, c'est toujours le cas.

Là, j'avais maintenant besoin de travailler. J'entends par là m'insérer dans un univers professionnel, différent des histoires de logistique familiale.

Quelle est la place des femmes dans la vie active saoudienne ?

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à travailler dans le pays : dans les hopitaux, les écoles, aux caisses des supermarchés, dans les magasins spécialisés en articles féminins.



http://en.wikipedia.org/wiki/Female_labor_force_in_the_Muslim_world

Saudi-working-women.jpg

Saudi women have been proving that they have the skills to handle any position.
http://www.arabnews.com/saudi-arabia/news/632791

Certains articles de presse disent d'ailleurs que les jeunes prétendants tendent à préférer des jeunes femme actives parce qu'elles sont dynamiques.
http://www.saudigazette.com.sa/index.cfm?method=home.regcon&contentid=20140622209202


Voyons les contraintes liées à l'insertion :
Les emplois sont réservés en priorité aux Saoudiennes (c'est la saudization, ou préférence nationale).
Dans les hôpitaux, il y a beaucoup de personnel philippin compétent et pas cher.
La zone industrielle est interdite d'accès aux femmes.
La séparatation hommes-femmes complique tout cela.
Pour travailler, il faut un sponsor.

D'une part j'ai commencé enquêter sur d'éventuels besoins de cours de Français. La demande est très enthousiaste, mais géographiquement dispersée, non-assidue, dilettante et radine. Je manquais de compétences pédagogiques pour parer à ces défauts.
D'autre part, j'ai constaté que plusieurs connaissances avaient trouvé du travail à l'école internationale, alors j'ai commencé à poser de jalons en me portant bénévole pour assister les enseignants. Cela me permettait d'avoir une raison de sortir de la maison autre que faire les courses, de faire de nouvelles rencontres, et de tâter le terrain.

Les enfants étaient tout autant ravis.